Salvia 'bee's bliss'
Salvia 'Bee's Bliss' est une sauge vivace, de terrain sec à petites feuilles grises. Elle pousse de façon horizontale et peut faire environ 60 à 1 m de circonférence. A partir du printemps elle produit des fleurs bleues claire sur une inflorescence composée de plusieurs strates. Salvia 'bee's Bliss' résiste jusqu'à -10 °C à condition d'avoir les pieds au sec.
Bien avant d'être la plante à la mode qu'elle est aujourd'hui, la sauge a été considérée comme la plante aux mille vertus, c'est d'ailleurs à celles-ci que la plante doit son nom, le mot latin salvus signifiant "bien portant, en bonne santé" Selon Jacob von Bergzabern (Tabernaemontanus), les premières utilisations connues du genre Salvia nous viennent de l'Égypte ancienne, à l'époque des dynasties Ramsès, d'une part pour le traitement de la stérilité féminine, bien-fondé de cette utilisation aujourd'hui attesté : la sauge officinale contient un œstrogène végétal qui peut s'avérer efficace dans les cas de stérilité résultant d'insuffisance ou de déséquilibre hormonal; d'autre part, pour des soins capillaires, associée à du romarin et de l'huile d'olive.
Dans l'Antiquité, certains bienfaits thérapeutiques de la sauge sont connus et répertoriés, comme en témoignent les textes de Théophraste, de Pline l'Ancien et de Dioscorides (qui la nomme Elelisphakon) ainsi qu'une fresque de Cnossos, en Crète, représentant une Salvia fruticosa : antiseptique et hémostatique, elle est principalement utilisée comme vulnéraire, mais aussi pour traiter les calculs rénaux et, là encore, comme emménagogue. Panacée dès le haut Moyen Âge, on la recommande pour combattre les infections, les fièvres, les maux digestifs, de gorge, de ventre de femme ainsi que la sénilité... En 827, elle est citée dans l'Hortulus de Walahfrid Strabon, et au xIe siècle par sainte Hildegarde. Salvia 'Bee bliss' jouit à cette époque d'une grande estime pour avoir, dit-on, sous son feuillage soyeux, dissimulé la Vierge et Jésus poursuivis par les soldats d'Hérode pendant la fuite en Egypte. Au xvie siècle, les belles Italiennes utilisaient les graines de S. sclarea pour se nettoyer les yeux : en effet, le mucilage qui entoure les graines gonfle au contact du liquide lacrymal et emprisonne les corps étrangers. Aussi certains ont-ils pensé trouver dans cette utilisation l'étymologie de sclarea ! (clear eyes, prononcé en ancien anglais). Cette explication est bien sûr peu plausible, Pline la nommant déjà sclarea, sans doute inspiré par l'adjectif grec scleros, qui décrivait la raideur des feuilles.